On vient en Polynésie pour ses lagons et ses paysages de rêve. Mais on ne sait pas qu’on va autant aimer les polynésiens.
Lors de mon premier voyage ici. J’avais été pris en charge par Guillaume, qui organise des conférences sur les métiers du digital. C’était un voyage professionnel, dont Aurélie avait été privée pour cause de Polichinelle dans le tiroir (Séverin). Tout était nickel (3 jours à Bora Bora pour me remettre du décalage), comme on s’y attend lors d’un déplacement professionnel. Tout au plus avais-je remarqué que Guillaume en faisait bien plus que ses obligations. Il m’avait emmené à Moorea, présenté sa famille, fait visiter un marae (site archéologique polynésien)….
Mais je n’avais eu beaucoup de contacts locaux dans ces hôtels de luxe… Cette fois, c’est différent.
D’accord, mon intuition sur Guillaume était la bonne. Il nous a hébergés, fait visiter Tahiti. Mais pas seulement…
Dès le premier jour, dans une roulotte, ces food trucks locaux où on mange des casse-croûte, on a commencé à se dire que les gens sont vraiment gentils. Le patron de la roulotte nous parle avec bienveillance, va nous chercher des chaises alors qu’on voulait grignoter debout, a plein de petites attentions pour les enfants.
Guillaume me confirme que les polynésiens sont sympa, ne se prennent pas la tête, et que la vie ici s’écoule doucement.
Et le tutoiement généralisé ! Au début, il est déroutant de se faire tutoyer par l’agent de location de voiture, le serveur du restaurant, la vendeuse d’Air Tahiti. Puis on s’y habitue, même, on y prend goût ! Lorsque, sur une plage touristique, une serveuse me donne du « vous », je lui réponds par « tu ».
Jour après jour, la gentillesse des locaux se confirme. Pas seulement les polynésiens, mais aussi les locaux blancs, qu’ils soient nés ici, ou qu’ils s’y soient installés depuis seulement quelques années. Même les touristes rencontrés se montrent ouverts et amicaux. À leur décharge, il n’est pas facile de faire la gueule au paradis…
Arrivés sur Huahine, une superbe île de l’archipel de la Société, le propriétaire de la petite maison que l’on loue nous surprend. D’abord bourru, le ton de sa voix laisse penser qu’il n’aime pas trimbaler des touristes. Mais très vite, la forme cède au fond. Il nous fait faire un tour de la ville, donne son avis sur les restos, fait des blagues. Aurélie comprend vite : il est juste un peu timide, mais aussi gentil que ses compatriotes !
Et de sa voiture, il dit bonjour à tout le monde ! Ok, Huahine ne compte que 6000 habitants, mais quand même ! On se sent comme dans le film Crocodile Dundee, lorsque le héros arrive à New-York, et serre la main de tous ceux qu’il croise !
Quelques heures plus tard, au volant de la voiture louée, je constate que tout le monde me fait un signe de la main ! Ce n’est donc pas parce que les gens se connaissent ! Très vite, je suis gagné par le virus. Au lieu de simplement répondre aux saluts, je prends l’initiative, et je fais un coucou de la main à toutes les (rares) voitures.
D’où une nouvelle théorie à deux balles. La gentillesse polynésienne est hautement contagieuse. Cela explique pourquoi, des locaux aux expatriés récents, tout le monde nous a souri, informés, aidés !
Une presqu’île a été rachetée sur Huahine par un groupe Chinois pour y construire un hôtel. Les touristes chinois seront-ils immunisés contre la gentillesse polynésienne ? Ou celle-ci sera-t-elle soluble dans la rudesse asiatique ?
Un grand plaisir de dėcouvrir que ce qui nous avait tant touché en 1975 lors de notre 1er voyage là-bas , est toujours ancrė solidement dans ces iles ….en dėpit d’ un tourisme ..ravageur…
Une incroyable gentillesse…hėlas oubliėe dans nos contrėes …
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J’ai juste une question : est-ce qu’Aurélie a appris le Tamouré? Parce que ma Maman, elle le danse!
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Caroline ? On exquise une démonstration à notre retour !
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Gaston Flosse qui représente la Polynésie est aussi très sympathique 😉
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