Des vacances calmes et reposantes !

…Disait mon beau-père à sa femme dans le bateau qui nous ramenait de l’île de Phu Quoc. « Tu parles d’un repos ! « . Ils nous avaient retrouvé là pour passer un peu de temps avec leurs petits-fils après 5 mois de séparation.

Dès l’hôtel, Séverin avait donné un indice de ce qui allait être le thème de la journée. « J’ai mal au ventre » s’était-il plaint au réveil. Un premier vomi à l’hôtel ne présageait rien de bon pour la traversée qui nous attendait.

« Ça risque de secouer. Il y a du vent ici alors que ce côté de l’île est abrité. Ce sera pire sur la côte Est ». Je ne croyais pas si bien dire ! Un bon force 8 nous attendait.

Le bateau n’était pas encore parti que Séverin gratifiait sa veste en jean du peu de petit déjeuner qu’il avait pu avaler. « Heureusement que ça nous est arrivé au début, quand on pouvait encore tenir debout pour le changer ! » Analysera Aurélie quelques temps plus tard.

Le bateau part. Ça tape de plus en plus. La jeune hôtesse en face de nous ne sourit plus. Son teint vire au beige clair alors qu’elle distribue en tanguant des sacs à tous les passagers.

Ca empire encore, on a le vent de trois-quarts face et on alterne oscillations latérales et énormes coups qui font craquer toute la structure du bateau. Autour de nous, les sacs se remplissent mais certains arrivent quand même à dormir (ils sont peut-être juste vaseux) ! Une scène de Mort À Crédit de Céline me revient, mais elle est si extrême dans ce registre que je la chasse vite de mon esprit…

Pour me détendre je pense à l’épreuve de physique du concours de Centrale en 1991, où l’on démontrait qu’un bateau peut être stable même lorsque son centre de gravité est dessus de son centre de poussée. Mais je me souviens aussi qu’il existe un angle de gîte maximal, au delà duquel il se retourne. Pour la détente, je repasserai ! Et ayant oublié mes équations depuis longtemps, je dois m’en remettre au commandant.

Je pense aussi aux contraintes de sécurité que j’imagine moins drastiques que chez nous. Je repère les gilets de sauvetage, la position des sorties. Les portes ferment mal et un marin éponge constamment l’eau qui entre.

Quand je vois Aurélie sortir les passeports du sac à dos pour les mettre dans la petite pochette étanche qu’elle porte en bandoulière, je comprends qu’elle pense comme moi.

On prend l’habitude de se cramponner quand les moteurs ralentissent. C’est le signe que le commandant a repéré une vague et que ça va taper !

À un moment, les moteurs sont brutalement réduits. Le choc qui suit envoie l’hôtesse voler en face dans la pile de bagages. Heureusement pour elle, car si elle n’avait pas bougé, elle aurait reçu deux fois son poids (qui ne doit pas beaucoup dépasser les 40 kg, mais quand même !) en sacs et valises venant de l’autre pile.

Pas blessée mais encore plus livide, elle repart distribuer les sacs.

Séverin et Merri feront plusieurs fois honneur à ses généreux cadeaux !

placeholder://Certaines heures de bateau passent plus lentement que d’autres !

4 réflexions au sujet de « Des vacances calmes et reposantes ! »

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