Nous sommes partis depuis un mois et demi. Et nous apprenons notre nouveau « métier » de tourdumondistes tous les jours.
Partir un an n’est pas comme partir deux semaines en vacances.
Déjà le sac n’est pas le même. Les affaires sont plus variées : je n’aurais certainement pas pris de baskets en vacances, ni de moustiquaire, ni de serviettes de bain, ni de gros stocks de médicaments. Tout ça prend de la place. Alors on réduit les quantités. L’idée est de tenir une semaine, donc tout (caleçons, t-shirts…) marche par 7.
Donc les plans laverie doivent s’enchaîner tous les 4 ou 5 jours, histoire de pouvoir attendre 36 heures que le linge sèche, comme ici à Mysore.
On envoie des paquets tous les mois vers la France. Ils contiennent quelques trucs dont on n’a pas besoin (le dernier doudou de Séverin part demain), les tenues islamo-compatibles d’Aurélie n’ont plus de justification, les petis souvenirs (on n’a pas de place pour les gros !), et des clés USB pour sauvegarder les photos (les connexions internet sont trop lentes pour le cloud, surtout quand on fait 2 go de photos par jour !). On rationalise aussi pour que nos sacs ne craquent pas (finalement un seul pull ça devrait suffire). Bref, on ne cumule pas comme on le fait en vacances.
En Iran, on était techniquement en vacances car les cours ne pouvaient pas commencer avant le 1er septembre. On enchaînait donc une visite le matin et une l’après-midi. On avait prévu de ralentir le rythme à la rentrée. En faisant cours le matin, tout prend deux fois plus de temps. Donc on reste quatre jours dans les villes, là où on ne serait resté que deux ou trois jours en vacances. Les cours ont commencé à Jaisalmer :
Mais on se rend compte que ça ne suffit pas.
Les enfants aiment la stabilité. Changer d’hôtel tous les quatre jours, c’est lourd pour eux. Ils ne disent rien les petits choux. Ils encaissent. Mais si on leur demande ouvertement, ils verbalisent un manque de stabilité. Aujourd’hui, lorsque je suis rentré de chez le coiffeur, Merri a sursauté en me voyant. « Ah non ! Tout change tout le temps ! On change de maison tous les quatre jours, et maintenant tu changes de tête aussi ! »
Et puis il y a plein de choses qu’on ne fait pas en vacances.
Bosser. Aurélie a des missions locales à remplir et à organiser (visite de plantations, d’usines, écriture, alimentation de réseaux sociaux professionnels). Et donc lever les enfants à cinq heures du mat pour patauger dans la boue des champs de tubéreuses. Et elle a aussi des clients en France à gérer !
Aller chez le coiffeur. C’est tout con, mais c’est la première fois que je me fais couper les cheveux à l’étranger. Et ça prend un peu de temps de se renseigner sur le bon salon, les prix, etc.
Tout ce qu’on fait en rentrant de vacances doit être fait sur place. Le tri des photos (4000 en un mois et demi), le montage des vidéos, si on ne les fait pas au fur et à mesure, c’est mort, on ne le fera pas au retour, il y en aura trop !
Organiser les prochaines étapes, c’est un boulot ! On ne veut pas trop planifier à l’avance et on essaie de trouver un logement en arrivant dans une ville. Mais il faut acheter les billets de train, bus ou avion à l’avance (sinon pas de place !), parfois réserver un hôtel comme ici à Mysore pour le festival Dasara. Rien que choisir où on va (et donc où on ne va pas) réclame de longues discussions une fois les garçons couchés.
Et écrire ce blog, ça prend du temps ! Mais c’est obligatoire pour garder un lien avec les copains et la famille. Encore un besoin qu’on n’a pas lorsqu’on part deux semaines.
Bref, on doit encore réduire la cadence. Finalement, si on veut tenir un an, faire cours, tout gérer, profiter des bons moments avec les enfants, et ne pas rentrer crevés, c’est par quatre qu’il faut multiplier le temps passé ! Et donc par quatre qu’il faut diviser le nombre de visites !
Hello les amis,
Depuis 15 jours, je perçois que rien n’est simple et, pour ne rien vous cacher, je me posais la question d’une éventuelle saturation derrière toutes les adaptations à faire pour continuer : adaptation aux différentes cultures, aux situations nouvelles parfois chaotique, aux enfants partagés entre découverte et trop de mouvement pour des petits parisiens habitués à une vie bien rythmée, à leur enseignement obligatoire dans des conditions périlleuses parfois. Par vos écrits, il y a une dose énorme de variations d’émotions positives et de celles plus nuancées. Vous me balancez à distance une immense admiration et parfois je suis bouleversée surtout quand Laurent cherche un médecin ou demande un orthophoniste à distance, quand Aurelie est tenue pour respecter ses engagements d’affronter la gadoue à une heure où elle devrait dormir. Je vous embrasse avec beaucoup de tendresse. Sylvie
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C’est gentil, merci !
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Courage! Vous allez bientôt trouver votre rythme! Après ça, tout ira mieux!
Ici, on vous lit toujours avec autant de bonheur.
Bisous à tous les 4.
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Ça va pas mal rassure toi ! On serait mal places de se plaindre, non ?
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» Il n’y a point de chemin vers le bonheur. Le bonheur, c’est le chemin. »
Lao Tseu
Merci pour nous faire partager votre « bonheur » Je vous embrasse fort.
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Ou la la mais non on se plaint pas dis donc .!!! Ca va bien se passer 🙂 miss u all xxx on vous enverra des dragées du baptême de rose ! Ç est quoi les étapes dans 1 mois ?
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Coucou les Nicotons,
Nous sommes partis il y a deux mois à deux et c’est clair que c’est pas des vacances !
Alors avec des enfants, chapeau !
Bisous du Sri Lanka
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On débarque au Sri Lanka dimanche. Des recommandations ? On veut de la plage (kitesurf et plongée) et pas trop bouger 😄
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Alors nous n’avons pas fait les plages ici du coup on ne peut pas vous en dire beaucoup et on a changé d’hébergement tous les 2 jours donc pour le « pas trop bouger » on ne peut pas vraiment vous aiguillez ☺
Par contre si vous passez par Kandy, ne loupez pas le jardin botanique qui est de toute beauté !
C’est notre coup de coeur avec Horton Plains. A 1h de Nuwara Eliya, c’est une randonné facile de 3 à 4h dans un super cadre et on peut approcher des daims sauvages, vraiment sympa 🙂
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Quel bonheur le Sri Lanka !
La plage à Tangalle (tout au sud) est magnifique mais il y a beaucoup de vagues et je ne sais pas s il y a de la plongée.
Je vous envoie une adresse d une Suisse (qui parle français) qui tient des bungallows sur la plage… bisous à tous les 4.
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Vous êtes tous les 4 très courageux et je vous admire vraiment! Je comprends que votre Tour du monde, c est un vrai travail au quotidien… Si vous êtes trop fatigués, n ayez pas de scrupules à prendre une semaine de vraie vacances, une semaine où on traîne au lit le matin, où on va s allonger des heures au soleil en papotant, où on ne fait rien mais où on se repose tout simplement pour pouvoir reprendre avec bonheur la suite de votre Tour 😀! Et puis, s il y a des choses que vous « ratez », réservez les pour votre retraite sinon vous n aurez plus rien à voir ! 😉
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Un grand merci pour la qualité de vos récits et des photos, ainsi que pour le temps passé dans ce partage!
Sacrée organisation!
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P.S. Au Sri Lanka, emmenez les enfants voir l’orphelinat d’éléphants à Pinnawela ( env 50km de Kandi, il y a un train…)! Ah zut! Ce n’est pas plage et plongée! Mais on peut donner le biberon à un bébé éléphant…
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Il s agit de Patini bungallows, à Tangalle. L hôte s appelle Severine.
J avais ce numéro il y a 3 ans: +94 775 40 26 79
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