Le Petit Prince est vendu dans toutes les langues dans le fort de Jaisalmer. Je me suis d’abord étonnée de cette curiosité puis j’ai compris.
Il suffit de vivre cette expérience pour retrouver la magie du livre.
Les « agences » qui vous proposent le tour sont nombreuses ici. Nous optons pour celle qui nous a été conseillée par un français. Nicolas travaille en tant que bénévole pour un petit hôtel du fort, à deux pas du nôtre. Son projet : continuer de voyager en proposant des vidéos aux hotels en échange du gîte. Ça donne des idées, ou du moins des envies… Il viendra avec nous prendre quelques images. La vidéo ci-dessous a été montée à partir de ses rushs.
Départ vers 15h en jeep pour une bonne heure de route afin d’arriver au village où se trouvent les dromadaires. Nous montons sur les bêtes dans un mélange d’odeurs de selle, de bouc et d’haleine de chameau ! Il faut bien se tenir quand l’animal se lève, au risque de goûter le sable.
Une bonne heure s’en suit de « remue-dos/frotte-fesse ». Les enfants renomment sur le champ leurs montures en « çagratte » et « passtable ». Comme on le comprendra le lendemain, ça fait aussi travailler les cuisses. Mais le jeu en vaut la chamelle ! La promenade sur le désert du Thar est grandiose.
Nous arrivons après la mousson, il y a donc de la végétation mi verte – mi séchée, de grands cactus, des arbustes aux feuilles géantes dont les fleurs sont utilisées lors des mariages. Quelques effluves de garrigues et d’oignons sauvages s’échappent de temps en temps et viennent accompagner la teinte orangée que prend le désert au soleil couchant.
Nous nous arrêtons sur un petite crête, là où le sable a repris ses droits. L’endroit est idéal pour camper et les 3 chameliers qui nous accompagnent préparent la nuit : les coussins des selles sont posés sur des nattes, se transformant en matelas de fortune. Des couvertures, qui me semblent bien trop chaudes pour la température, sont disposées dessus.
Pendant que nous apprivoisons l’endroit, (Laurent avec son drône, les enfants en roulant dans le sable), un festin de prépare : les chameliers concoctent un thali végétarien délicieux. La cuisine est entièrement préparée sur place et la vaisselle est faite au sable.
La lune bientôt pleine commence à nous plonger dans une lueur bleutée. On y voit parfaitement. Ce qui est bien pratique pour voir ce que de petites mains d’enfant peuvent trouver en creusant le sable. Merri pousse un cri : sa main a frôlé un scorpion. Les guides nous avaient pourtant dit qu’il n’y en avait pas ! Comme quoi la notion de sécurité varie toujours d’un pays à l’autre. Effectivement, la bestiole de 10 cm est belle, de couleur vert-jaune, assortie au désert. Cela marque la fin du creusage, Merri ne quittera plus sa lampe de poche et ses chaussures.
Nous nous couchons donc en contemplant la lune et en écoutant le vent dans les dunes. Vers 4h du matin, un chien, (sorti d’où ???) vient se battre avec celui des chameliers, me sortant de mon sommeil. Il a bien fait : la lune s’est couchée derrière la dune permettant enfin de voir la voûte étoilée. Magique : un ciel sans avion, des constellations nettes à 360 degrés. Le vent s’est levé et je comprends maintenant l’utilité des couvertures, ça souffle fort dans le désert, la température chute, et le bruit est impressionnant. Après quelques heures à regarder ce spectacle immobile bercée par le vent, je ferme les yeux. Le marchand de sable a dû passer.
Ce désert fascinant…on y est …
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Très beau texte Aurélie, j’espère ne gâcher en rien votre plaisir en disant que cela nous rappelle exactement la même expérience que nous avons vécu il y a 10ans avec Maëlle, je me souviens surtout du repas préparé dans le désert à partir de rien, ce chapati qui était né sous nos yeux avec un peu de farine et d’eau….un délice loin de toute notre modernité
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Je t imagine bien en petit prince ! Bonne nuit ma belle xxx
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Salut Aurelie, bravo pour cette experience extraordinaire que vous faites en famille. je vous embrasse. Elise
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Magnifique! Je ne connais pas encore ce désert là, mais ça donne envie!
Merci à vous pour ce partage.
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