Imaginez. À peine sortis de la ville, vous montez dans un télésiège. Le sol aride laisse quand même pousser quelques résineux, mais il évoque bien plus un désert qu’une piste de ski !

Le massif de l’Alborz domine tout Téhéran, lui apporte une fraîcheur relative dans les quartiers huppés du Nord et sépare la ville  de la mer Caspienne. Son sommet, le Mont Damavand, contemple le Mont-Blanc avec dédain : plus de 800 mètres les séparent !

On s’est arrêtés en haut du premier télésiège, vers 2200 mètres. Les télécabines montent à 3740 mètres (la plus haute station d’Europe, Val Thorens, ne grimpe qu’à 3200 mètres) !

Pendant la balade au soleil couchant, une belle rencontre.

Mohamad et sa famille viennent prendre le frais en altitude. Il a 28 ans, il parle un superbe Français (« pour autant que je me souvienne ») qu’il apprend tout seul en regardant des films.

Et ce garçon est soudeur ! Il personnifie cette jeunesse ouverte et intellectuelle qui ne trouve pas de moyen de gagner sa vie comme ils le voudraient. Aurélie en a rencontré d’autres durant ses interviews.

Je lui ai dit qu’il ferait un super guide pour des touristes français qui viennent de plus en plus nombreux en Iran. Si vous projetez un voyage, on a ses coordonnées. Il cherche à pratiquer notre langue et sera ravi de discuter…

« Papa, regarde le dégradé parfait » dit Merri en montrant le ciel au-dessus de la ville. « Ah oui, c’est joli le passage de la pollution au ciel bleu ! », repondis-je pour renforcer encore sa conscience écologique.

On retourne dans l’Alborz le lendemain, pour la suite des Aventuriers du galbanum perdu !